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"En cette chaude journée d'août 1999, trente-cinq millions de personnes vivent dans la cité de New-York - à quelques milliers près." Tel est le constat accablant dressé par H. Harrison en début d'ouvrage, écrit en 1966, soit plus de trente ans avant la date fatidique du nouveau millénaire évoquée dans Soleil Vert. Et c'est par cette chaude journée que l'intrigue s'ouvre...
Tout commence avec le meurtre de Mike O'Brien, parrain local et ami des politiciens corrompus, qui met sur le qui-vive Andrew Rush, policier droit dans ses bottes et exténué par des journées caniculaires trop intenses. Parallèlement, on suit Billy Chung, enfant des rues pouilleux mais désireux de ne pas finir bouffé par les rats, et ce par tous les moyens. En plus de ce tandem se greffent les très attachants Sol - vétéran collé à son vélo et ses souvenirs d'avant la pénurie - et la délicate Shirl , beauté des bas-quartiers.
Mais, au fond, l'intrigue à tendance polar basée sur les personnages sus-cités n'est qu'un prétexte utilisé par l'auteur pour envoyer un message d'alarme à son lectorat d'alors et d'aujourd'hui. En effet, le titre original Make room ! Make room ! prend tout son sens vu que la surpopulation et le non contrôle de la politique des naissances sont au cœur de cet ouvrage. (L'auteur prône ici la contraception et l'égalité homme-femme, taclant au passages les puritains américains qui nous mèneraient selon lui droit dans le mur.) Sans compter le rationnement de l'eau et de la nourriture, le dérèglement climatique, les émeutes et les maladies...
"L'heure est venue désormais, nous pouvons le voir s'approcher, nous pouvons lire les signes. Le monde n'en peut plus, il va s'écrouler sous le poids de la multitude, mais avant que ne retentissent les sept trompettes lors de ce Nouvel An, cette journée où le siècle prendra fin. Alors, et seulement alors, le jugement dernier adviendra."
Finalement, et contrairement au film, pas de révélation sidérante sur la nature du "Soylent" - qui n'est même pas évoquée - mais plutôt le "simple" récit futuriste d'un monde en déliquescence. (Je tiens à préciser que je n'avais pas encore vu l'adaptation avec Charlton Heston avant de lire ce roman et ne suis donc pas déçue par cette non-révélation.)
Bien écrit, rythmé, et globalement très actuel, Soleil Vert a toute sa place dans les classiques de la SF. Plus encore, et c'est ce qui fait sa force, il n'a pas pris une ride ! A ranger aux côtés des Monades urbaines de Silverberg.
Ils l'ont aussi lu : Lune, Julien Naufragé, Cachou, Cornwall
Tout commence avec le meurtre de Mike O'Brien, parrain local et ami des politiciens corrompus, qui met sur le qui-vive Andrew Rush, policier droit dans ses bottes et exténué par des journées caniculaires trop intenses. Parallèlement, on suit Billy Chung, enfant des rues pouilleux mais désireux de ne pas finir bouffé par les rats, et ce par tous les moyens. En plus de ce tandem se greffent les très attachants Sol - vétéran collé à son vélo et ses souvenirs d'avant la pénurie - et la délicate Shirl , beauté des bas-quartiers.
Mais, au fond, l'intrigue à tendance polar basée sur les personnages sus-cités n'est qu'un prétexte utilisé par l'auteur pour envoyer un message d'alarme à son lectorat d'alors et d'aujourd'hui. En effet, le titre original Make room ! Make room ! prend tout son sens vu que la surpopulation et le non contrôle de la politique des naissances sont au cœur de cet ouvrage. (L'auteur prône ici la contraception et l'égalité homme-femme, taclant au passages les puritains américains qui nous mèneraient selon lui droit dans le mur.) Sans compter le rationnement de l'eau et de la nourriture, le dérèglement climatique, les émeutes et les maladies...
"L'heure est venue désormais, nous pouvons le voir s'approcher, nous pouvons lire les signes. Le monde n'en peut plus, il va s'écrouler sous le poids de la multitude, mais avant que ne retentissent les sept trompettes lors de ce Nouvel An, cette journée où le siècle prendra fin. Alors, et seulement alors, le jugement dernier adviendra."
Finalement, et contrairement au film, pas de révélation sidérante sur la nature du "Soylent" - qui n'est même pas évoquée - mais plutôt le "simple" récit futuriste d'un monde en déliquescence. (Je tiens à préciser que je n'avais pas encore vu l'adaptation avec Charlton Heston avant de lire ce roman et ne suis donc pas déçue par cette non-révélation.)
Bien écrit, rythmé, et globalement très actuel, Soleil Vert a toute sa place dans les classiques de la SF. Plus encore, et c'est ce qui fait sa force, il n'a pas pris une ride ! A ranger aux côtés des Monades urbaines de Silverberg.