Depuis la lecture marquante de La fille automate, dès que je vois le nom de l'auteur je suis à peu près sûre de craquer (exception faite je pense de Zombie Ball !). Un achat automatique donc, mais qu'en est-il de ses qualités littéraires ?
La fille-flûte, nouvelle introductive plus fantastique que SF au premier abord mais la beauté des filles-flûte tourne à l'aigre, abordant le commerce des êtres humains et la manipulation génétique poussée à ses extrêmes. Malsain.
La fille-flûte, nouvelle introductive plus fantastique que SF au premier abord mais la beauté des filles-flûte tourne à l'aigre, abordant le commerce des êtres humains et la manipulation génétique poussée à ses extrêmes. Malsain.
Peuple de sable et de poussière, est au contraire très SF et nous interroge sur notre humanité et ce qu'elle pourrait devenir dans plusieurs siècles, à travers un chien - dernier de son espèce - qui nous apparaît bien plus proche de nous face à des "humanoïdes génétiquement modifiés".
Du dharma plein les poches, n'est pas une nouvelle marquante. Le background est intéressant mais l'histoire en elle-même n'a pas vraiment d'intérêt...
Le Pasho, pourrait (presque) se passer à notre époque et relate le retour au village d'un fils après ses études. Ou comment le savoir peut-être perçu comme étant nocif et une possibilité pour l'Homme d'évoluer. Un traitement subtil de l'opposition nature/culture et tradition/modernité.
L'homme des calories, se déroule dans l'univers de La Fille automate, en terrain connu donc. Sachant cela, j'en ai alors espéré beaucoup (trop ?) et j'ai été déçue. En effet, la fin n'en est pas vraiment une et laisse certains possibles en suspens, comme une introduction à une nouvelle histoire. Une déception qui naît surtout de ma frustration à ne pas en savoir plus.
Le chasseur de tamaris, aborde les thèmes de la pénurie d'eau et de l'expropriation des gens habitant sur des terres convoitées par de grandes entreprises. Bof.
Groupe d'intervention, change complètement d'ambiance par un registre bien plus "noir". Quand le choix entre Éros et Thanatos est lourd de conséquences. Une nouvelle à mon sens meilleure qui, malgré son thème, fut une véritable bouffée d'oxygène !
Le Yellow card, qui est aussi liée à l'univers de La Fille automate ne m'a cette fois-ci pas déçue. Revenant sur le traitement des réfugiés "jaunes" et leur conditions de vie misérables, constamment pourchassés pour être tués de la façon dont l'on "extermine la vermine". Un gros coup de coeur !
Plus doux encore, ou comment la vie quotidienne peut être "à mourir". Mode d'emploi sur la façon dont un meurtre involontaire peut mener un homme à devenir un monstre.
La pompe six, qui clôt ce recueil à merveille. Une nouvelle toutefois très noire et pessimiste, qui horrifie par la juxtaposition de la banalité de certaines avec un monde en déliquescence, peuplé de trogs et aux relents d'égout. Chronique d'une mort annoncée de notre "brillante" civilisation. LA nouvelle à lire de ce recueil !
De qualité certes inégale, ce recueil recèle tout de même quelques pépites et autres bons moments de lecture. J'ai par ailleurs été très agréablement surprise par ce mélange des genres qui change un peu du registre post-pétrole apocalyptique habituel de Bacigalupi, bien que je m'accorde sur le fait que c'est dans ces thématiques là qu'il excelle.
Une lecture globalement plaisante mais qui laisse sur sa faim... au sens positif du terme vu que ces "fragments de futurs brisés" laissent entrevoir bien plus que ce qui nous est montré en quelques dizaines de pages.
Il l'a aussi lu : Gromovar
Gros coup de cœur pour moi ! Il m'a tuée ;-)
RépondreSupprimerJe serai moins dithyrambique mais c'est quand même un bon cru !
SupprimerPump six impose de voir le film Idiocracy.
RépondreSupprimerJe note la référence. Je dirais même plus, je télécharge de suite ;)
SupprimerJe note, le versant "adulte" de la production de Bacigalupi m'intéressant fortement !
RépondreSupprimerC'est sûr que j'ai la critique de Ferrailleurs des Mers en stock et l'avis est bien plus mitigé...
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