14/07/2014

Plaguers - Jeanne-A. Debats


Paris, XXIIe siècle. Après de multiples catastrophes et dérèglements climatiques causés par une consommation abusive, la France désormais post-apocalyptique se délite et l'espèce humaine semble en sursis alors même que végétaux comme animaux ont disparu. Une autre des conséquences de cette apocalypse écologique est l'apparition d'humains biologiquement difformes, des Plaguers rejetés par notre société à cause de leurs pouvoirs dépassant l'entendement. Des pestiférés donc, cachés au sein de Réserves afin de ne pas être lynchés dans la rue mais surtout pour pouvoir être maîtrisés.

"L'éradication fut carrément proposée en séance plénière de l'ONU mais écartée presque aussitôt par les politiques. On fit donc semblant d'avoir appris quelque chose de l'humanité et, au nom de l'impossibilité éthique du génocide, on parvint à faire admettre au grand public la création des Réserves à l'usage des Plaguers."

Alors que le début était plutôt alléchant, les concepts qui m'avaient intrigués à l'origine sont vite passés au second plan au profit d'une multitude d'histoires d'amours mièvres et téléphonées. Là où je m'attendais à du post-apocalyptique sombre et intelligemment mené, je me retrouve avec un livre "jeunesse", remake des Feux de l'amour ayant pour décor une Réserve peuplée d'ados libidineux. Une suite de platitude telle que les quelques super méga révélations qui auraient pu relever un peu l'ensemble n'ont pas réussi à me sortir de mon état végétatif.

De plus, certains concepts intéressants sont parasités par des métaphores lourdingues sur l'identité sexuelle, les premières expériences etc... Tout comme les Multiples, devenus ridicules par une avalanche de noms à rallonge (Or-Kih-Er-Oa-Na-Han par exemple) qui n'apportent rien au roman sinon de l'agacement.

J'avais déjà testé la plume de l'auteure avec "Métaphysique du vampire" que j'avais trouvé bien mais sans plus, cette fois-ci je pense qu'on ne m'y reprendra plus. Une vraie "plaie" à lire !

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