Fuyant un continent détruit par les attaques thermonucléaires, des millions d'Africains déferlent sur l'Angleterre, nouvelle génération de boat-people cherchant asile sur une terre riche et industrialisée, peut-être à même de répondre à leurs besoins. Mais, si une aide humanitaire leur ait tout d'abord apportée (avec une condescendance typique des pays du Nord vis-à-vis de ceux du Sud), les réfugiés sont ensuite massivement déportés, choix d'une politique gouvernementale nationaliste, de plus en plus cautionnée par la population.
"Les bateaux arrivaient toujours d'Afrique sur les côtes britanniques. Il n'était plus possible d'ignorer le problème. Après la première vague se débarquements, le gouvernement déclara solennellement qu'on empêcherait dorénavant les immigrants illégaux de descendre à terre, par la force si nécessaire."
Effrayés par ces afflux massifs, des groupes de défense se forment et tandis que l'on rapporte une vague d’agressions (meurtres, viols...) envers les minorités ethniques, certains "Afrims" s'organisent en milices et sont régulièrement approvisionnés en armes, délogeant des familles anglaises de leurs habitations et commettant eux aussi des exactions. Une escalade de violence que rien ne semble arrêter, amorce d'une guerre civile désormais inévitable.
Alan Whitman, anglais moyen, est lui aussi touché de plein fouet par ce conflit et pour la première fois de sa vie, le réfugié n'est plus l'autre mais lui (Le monde à l'envers). Forcé de fuir Londres avec sa famille, parcourant des routes désertes à la recherche de nourriture pour simplement survivre, il doit s'endurcir, déshumaniser l'autre et être prêt à tout, même au meurtre.
"Rien ne se passa en moi. Je me sentais immunisé à tout, enfin étranger à mes émotions, telle une goule, un vestige de moi-même."
Publiée pour la première fois en 1972 et réécrite en 2011 d'après Le Rat Blanc, cette anticipation d'un "futur-proche-passé" et ses conséquences possibles, restent tristement d'actualité couplées à un contexte économique morose, les clandestins de Lampedusa et la montée des nationalismes. Un roman de qualité, dont l'atmosphère (post-)apocalyptique rappelle La Route de McCarthy, porté par un style percutant : sobre mais âpre. Une première expérience priestienne très concluante.
Ils l'ont aussi lu : BlackWolf, Unwalkers, Julien le Naufragé
"Les bateaux arrivaient toujours d'Afrique sur les côtes britanniques. Il n'était plus possible d'ignorer le problème. Après la première vague se débarquements, le gouvernement déclara solennellement qu'on empêcherait dorénavant les immigrants illégaux de descendre à terre, par la force si nécessaire."
Effrayés par ces afflux massifs, des groupes de défense se forment et tandis que l'on rapporte une vague d’agressions (meurtres, viols...) envers les minorités ethniques, certains "Afrims" s'organisent en milices et sont régulièrement approvisionnés en armes, délogeant des familles anglaises de leurs habitations et commettant eux aussi des exactions. Une escalade de violence que rien ne semble arrêter, amorce d'une guerre civile désormais inévitable.
Alan Whitman, anglais moyen, est lui aussi touché de plein fouet par ce conflit et pour la première fois de sa vie, le réfugié n'est plus l'autre mais lui (Le monde à l'envers). Forcé de fuir Londres avec sa famille, parcourant des routes désertes à la recherche de nourriture pour simplement survivre, il doit s'endurcir, déshumaniser l'autre et être prêt à tout, même au meurtre.
"Rien ne se passa en moi. Je me sentais immunisé à tout, enfin étranger à mes émotions, telle une goule, un vestige de moi-même."
Publiée pour la première fois en 1972 et réécrite en 2011 d'après Le Rat Blanc, cette anticipation d'un "futur-proche-passé" et ses conséquences possibles, restent tristement d'actualité couplées à un contexte économique morose, les clandestins de Lampedusa et la montée des nationalismes. Un roman de qualité, dont l'atmosphère (post-)apocalyptique rappelle La Route de McCarthy, porté par un style percutant : sobre mais âpre. Une première expérience priestienne très concluante.
Ils l'ont aussi lu : BlackWolf, Unwalkers, Julien le Naufragé
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