04/08/2014

Black Mirror - Saison 1


 
E01 National Anthem : Suite à l'enlèvement de la princesse héritière du trône britannique, une vidéo circulant sur YouTube et diffusée sur les réseaux sociaux montre la Princesse Susannah ligotée. Dans celle-ci le kidnappeur réclame au Premier Ministre d'avoir un rapport sexuel avec un porc, filmé et diffusé en direct sur tous les écrans et flux du monde. Mais, passé le choc, la population britannique cède au voyeurisme et à la fascination perverse à la perspective d'une humiliation publique et massive, en direct. Un dilemme terrible et horrifiant pour Michael Callow qui doit faire face à la volonté combinée de la Reine et du peuple qui l'obligent à faire l'impensable. Critique grinçante du rôle des médias et réseaux sociaux dans notre société tout comme de la nature humaine, ce premier épisode est un vrai coup de poing. 

E02 15 Million Merits : Dans un futur alternatif, le monde réel se confond presque avec le monde virtuel. Tous en uniformes gris, ce sont nos avatars qui reflètent ce que nous sommes et, comme dans un jeu,  nos actions nous font perdre ou gagner des points. Ceux-ci servent à payer ce que l'on mange ou bien le porno que l'on regarde... Mais le summum est d'atteindre les 15 millions de points afin de participer à Hot Shot, une émission de télé-réalité comparable à X Factor où les téléspectateurs sont aussi acteurs du show, leurs avatars s'exprimant dans les gradins sur la performance des "heureux élus" qui trouve son écho dans le concept de Rising Star, cette fois-ci bien réel. Une satire glaçante des télé-réalités / télé-crochets et, plus globalement, de notre société de (sur-)consommation acro au porno, aux pubs etc... Clairement le meilleur épisode de la saison.

E03 The Entire Story of You : Tout commence par une banale soirée apéro entre potes, où les souvenirs s'enchaînent autour d'un verre et d'un bon repas. Soirée banale ? Pas tant que ça puisqu'il est désormais possible pour tout un chacun (à conditions d'avoir un peu d'argent bien sûr) de se faire implanter une "capsule". Celle-ci contient toute notre mémoire et nous permet de revivre nos souvenirs, encore et encore, et même de les partager et de les visionner sur écran. Une invention qui peut être géniale dans certains cas mais qui devient ici infernale pour le personnage principal qui doute de la fidélité de sa femme et analyse tous ses souvenirs un par un. Jusqu'à la folie. Doit-on avoir peur du progrès ? On se le demande.

En trois épisodes distincts mais liés par leurs thématiques, comme autant d'éclats d'un écran brisé, Charlie Brooker critique avec ironie l'influence novice mais toujours plus importante des nouvelles technologies mais aussi des médias et autres émissions TV. Une vraie perle, acerbe et corrosive, qui se détache du lot des autres séries.

Souriez, vous êtes filmés !

12 commentaires:

  1. Tout à fait. Déjà finies les vacances ?

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    1. Je suis en plein dedans mais la fonction "planifier" est mon amie ! Et puis, entre deux pins des landes j'arrive à avoir une connexion potable :)

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  2. Tiens j'avais oublié cette série ! J'ai vu les deux premiers épisodes. J'aime autant les thématiques abordées que de la manière de le faire. C'est sûr, il ne faut pas être allergique au fait d'être un peu mal à l'aise en regardant cette série, car elle met en évidence, certains points délicats.

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    1. C'est vrai que cette série nous met face aux travers de notre société, en les extrapolant parfois à l'extrême. Ça nous dérange par sa clairvoyance.

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  3. Celle-là, j'ai bien l'intention de la regarder !
    Pour l'instant je suis dans "True Detective", et puis j'ai les deux saisons de "House of cards" aussi. Et puis "Top of the lake".
    Raaaaah, trop de trucs ! :D

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    1. L'occasion pour moi de te donner mon avis sur les séries que tu cites. True Detective est génial (visuellement époustouflant et puis quel jeu d'acteurs) mais j'ai trouvé que la fin n'était pas à la hauteur du chemin parcouru. Sinon, j'ai adoré House of Cardes qui se place direct dans le haut du panier des productions actuelles, alors que Top of the Lake m'a franchement laissé indifférente même si Elizabeth Moss est super !

      Plus qu'à voir Black Mirror maintenant !

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    2. Ouaip, mais bon va falloir attendre un peu quand même... ;)
      Et j'ai aussi oublié "The fall" avec Gillian Anderson...^^

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    3. C'est sympa bien qu'on reste un peu sur sa faim. Mais bon, une saison 2 arrive pour pallier ce manque :)

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  4. Violent et dur à regarder, c'est bien ça ?
    Je ne doute pas de la qualité, mais je ne crois pas être capable de le supporter =/

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    1. Ça tient plus de la violence psychologique que de la torture visuelle, exception faite peut-être du premier épisode. Mais vu que les épisodes sont indépendants, tu peux toujours commencer par le 2e et voir si ça te plait. Dans ce cas, tu sera ferré et n'hésitera pas à continuer ;)

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  5. Inégale d'un épisode à l'autre, cette série passe du bien au exceptionnel ! Des séries comme ça, j'en redemande tous les jours. Sacré courage de la part de France 4 de la présenter...

    A.C.

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    1. C'est sûr que ça sort de sa zone de confort le téléspectateur moyen. Heureusement, Fr4 n'hésite pas à diffuser les nouvelles et novatrices séries britanniques. Pour notre plus grand plaisir !

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